The freshman / Disparitions sur le campus
Cette saison 4 commence plutôt pas mal avec cet épisode
: il nous offre une bonne transition entre deux mondes que tout ou presque oppose
: le monde du lycée et le monde universitaire.
Cependant cet épisode
est dans la lignée des premiers épisodes de saison que nous avons
déjà vus : en effet, il est maintenant devenu traditionnel de
voir Buffy assez désorientée pour le premier épisode :
Dans le premier, elle espère pouvoir échapper
à son passé et pouvoir vivre une vie normale, en somme avoir un
nouveau départ. Or, elle se rend compte assez rapidement que cela est
impossible puisque que les vampires sont partout et qu'un nouvel observateur
va la prendre en charge.
Dans le second, Buffy est évidement hautement
perturbée par sa mort et se comporte inhabituellement sans prendre conscience
réellement des conséquences de ses actes.
Dans le troisième,
Buffy est déboussolée par ce qu'elle à du faire à
Angel pour empêcher l'action d'Acathla est partie à Los Angeles
pour tenter d'oublier. N'y arrivant pas, elle décide de revenir et c'est
dans le deuxième épisode que son malaise se fait vraiment sentir
puisqu'elle n'arrive pas à retrouver tout de suite une place dans ses
proches, se sentant de trop.
Et dans le quatrième, Buffy se trouve
dépassée par ce nouveau monde qui s'offre à elle et manque
d'abandonner ses études, se sentant incapable d'assumer cette nouvelle
vie.
Pour être plus précis, tout le thème directeur de cet épisode tient en l'exclusion :
Tout commence en un changement d'envergure, l'université implique
un changement de taille : Le campus n'est pas le lycée, c'est une ville
à part entière, de ce fait, tout la bas est différent et
semble gigantesque. De ce fait, c'est un peu ce changement de décor qui
conduit à préparer Buffy à se sentir exclue. Comme elle
l'a dit au début d'épisode, elle a passé tout l'été
à chasser des vampires et n'a donc pas eu vraiment l'occasion de penser
à sa scolarité, elle ne s'est pas préparée à
sa rentrée. Elle arrive donc le jour J sans avoir vraiment conscience
de ce qui va changer et se trouve perdue (son commentaire face à la grandeur
de la bibliothèque, le fait qu'elle se perde.)
Ensuite, Buffy se trouve
marginalisée par rapport à ses amis qui eux semblent ne pâtir
en aucune manière de ce changement. En effet, d'un coté, Willow
est très guillerette car c'est ce qu'elle attendait depuis un moment
et semble parfaitement dans son élément (par exemple le fait de
savoir s'organiser parfaitement en anticipant la file d'attente pour la carte
d'étudiant, son émerveillement face à la bibliothèque,
son discours avec Riley.) De l'autre, bien qu'il dise le contraire, le campus
est comme une seconde maison pour Oz car connaissant déjà pas
mal de monde, sachant ou se trouve quoi.
Buffy va se sentir exclue également du monde universitaire de part
son premier contact avec ses professeurs pour le moins peu engageants. Le fait
de se faire saquer peut à ce titre être pour elle un signe attendu
lui permettant de se dire qu'elle n'a pas sa place ici. Il est tout au moins
un élément important de son sentiment de rejet.
En fait ici,
tout le problème tient en ceci : ce n'est pas tant que Buffy n'ait pas
à sa place dans ce nouvel univers mais le fait qu'elle ne s'en trouve
pas digne qui conduit à se sentir exclue.
Ne trouvant décidément pas ses repères, elle se tourne
vers son observateur qui lui aussi à changé : en effet, il ne
semble plus vouloir assumer ses fonctions d'observateur en déclarant
plus ou moins que Buffy doit apprendre à voler de ses propres ailes et
d'autre part il s'est transformé en séducteur impénitent
!
Si même Giles évolue, Buffy ne peu que se sentir mal puisqu'elle
pense qu'elle n'a pas changé.
Buffy se trouve également confronté à un nouveau problème : elle ne peut même plus se raccrocher à son boulot de tueuse puisque dès son premier jour elle se prend une rouste monumentale auprès de Sunday qui l'oblige à fuir pour ne pas se faire trucider. Ensuite, elle se fait voler toutes ses affaires par la bande de vampires. La série noire continue pour Buffy.
Le coup de grâce va être donné lors de sa visite à sa mère qui à entreposé des caisses pour une exposition dans sa chambre : c'est comme si elle était dépossédée de sa chambre, comme si elle devenait étrangère à son propre univers, c'est à dire ce qui à fait son intimité. Elle se trouve donc exclue car ne pouvant même plus pénétrer dans ce qui est son coin de normalité, ce qui théoriquement n'aurait pas du changer.
Ce qui sauve en fait Buffy c'est en fait sa rencontre avec Alex. (On a eu
droit à du grand Alex ! avec comme pont culminant sa tentative de reprise
d'une citation de starwars : la peur mène à la colère.)
L'image
est à ce titre intéressante, c'est celui qui est le moins intégré
qui va aider l'autre en la rassurant sur ses capacités. C'est en fait
Alex qui va lui apporter ce qu'elle recherche : un élément fixe
sur lequel se raccrocher et ne plus se sentir exclue et surtout ne plus se considérer
comme moins bonne que les autres ou partir en ayant perdue d'avance. C'est de
part sa rencontre qu'elle se dire de ne pas se décourager et de partir
régler ses comptes à Sunday.
En fin d'épisode, tout redevient normal pour elle : en ayant repris
confiance en elle tout lui semble plus facile : elle arrive à battre
Sunday, le scoobygang est reformé et même Giles arrive avec un
train de retard pour l'aider dans sa chasse des vampires.
Tous ses repères
revenus, elle n'a plus de raison de voir l'université comme son ennemie,
mais comme un terrain à conquérir. Bref la tache ne lui semble
plus impossible.
Dans toute cette prise de conscience, on peut juste regretter
le fait que Sunday n'ait pas durée plus longtemps car elle semblait avoir
un véritable potentiel !
Le reste est silence.
Xandroz.