Bad girl et Consequences

Salut tout le monde!

Je sais, je me suis faite rare ces derniers temps, mais on ne fait pas toujours ce qu'on veut, malheureusement, et il paraîtrait que je serais payée pour bosser et non pour poster sur mon forum favori...
Enfin, me revoilà, avec un tir groupé sur Bad Girls et Consequences histoire de me faire pardonner.
Et puis ça tombe bien parce qu'il me semble qu'il est difficile de traiter ces deux épisodes séparément.

Commençons par quelques remarques générales...
D'abord je trouve que ces épisodes sont vraiment d'excellente qualité, tant en termes d'intrigue que de psychologie des personnages et même de rythme, d'esthétisme.
Je les ai trouvé particulièrement bien tournés - surtout Bad Girls - avec une BO qui sur certaines scènes (celle du magasin par exemple, qui est un vrai petit bijou!) apporte un réel plus.
En plus, non seulement ils relancent un peu le schmilblick (perso je commençais à trouver les méchants un peu pâles des genoux), mais ils posent également plein de questions pour la suite.

Bon, entrons dans le vif du sujet... et commençons par évacuer les personnages 'annexes'...

Alex :
Je retrouve décidément le Alex que j'aimais, avant qu'il ne verse dans la plus totale iniquité. Mais je le trouve également très très très légèrement différent.
C'est encore un embryon d'ombre de soupçon d'espoir de 'peut-être un jour' d'évolution, mais ça me laisse entrevoir la perspective d'un Alex mieux dans sa peau (suite au Zeppo) et donc plus mûr et plus lucide qui, à n'en pas douter, n'en restera pas moins le clown de l'équipe que nous aimons tous tellement...
Je me plante peut-être, l'avenir me le dira, mais j'ai la nette impression qu'on se dirige doucettement vers un truc dans ce style.
Quoi qu'il en soit, je préfère nettement cette version d'Alex à sa période 'je fous la merde'. Pourvu que ça dure!
Je l'ai trouvé parfait face à Faith: sincèrement désireux de l'aider, patient, pas envahissant, et... (mon dieu je ne pensais pas écrire ça un jour!)... très responsable dans sa façon de refuser de se laisser séduire pour ne pas la laisser éluder la question.
Le pauvre a bien failli y laisser sa peau, je me demande comment il va assumer ça. D'autant plus que la trahison de Faith sera encore plus douloureuse pour lui que pour les autres... à voir.
En tous cas, il a vraiment pas de bol avec les filles: après la mante religieuse, la momie, la décérébrée totale, voici la tueuse psychopathe... ou alors il a un vrai problème dans ses attirances :o)

Willow...
C'est sa fête sur ce coup là! Entre Buffy qui la snobe et Alex qui fait des galipettes avec Faith, elle cumule!
Ses larmes dans les toilettes (au passage, j'ai trouvé ça trop vrai: combien de fois vous êtes vous réfugié(e)s dans les toilettes pour piquer une bonne petite crise de larmes des familles en toute tranquillité?), ses larmes, donc, m'ont fendu le cour.
Elle avait beau être revenue avec Oz, et à mon avis elle l'aime sincèrement, elle a aimé Alex presque toute sa vie et il y avait quelque chose de très fort entre eux. Là elle est obligée de voir les choses en face: Alex ne sera plus jamais à elle seule, en couchant avec Faith il a coupé le cordon. Ce qui est d'autant plus difficile à accepter pour elle, à mon avis, que (sauf erreur de ma part) elle n'a toujours pas sauté le pas avec Oz.
Mais au fond, c'est une bonne chose: elle craque un petit coup - ce qui est assez normal étant donné que ça sonne le glas d'une période importante de sa vie - mais elle va enfin pouvoir réellement faire son deuil d'Alex (et en ce sens une bonne crise de larmes est thérapeutique en diable!) et passer enfin vraiment à autre chose.
Entre parenthèse, la scène dans la bibliothèque quand A. et B. annoncent aux autres que WW Price a pris Faith est tout à fait emblématique de ce que je reprochais à Alex: Willow reconnaît d'emblée qu'elle n'est pas objective vis à vis de Faith et fait une proposition, elle n'impose pas son point de vue au mépris de la sensibilité des autres, et même si elle pense que la place de Faith est derrière des barreaux, ce n'est pas elle qui derrière le dos des autres et contre l'avis de Giles serait allée prévenir l'autre mauviette (WW Price)... cqfd.

Cordy...
Que dire? Ben c'est le retour de la bonne vieille Cordy des débuts, ce que je trouve à la fois dommage (elle avait pas mal évolué au contact du scooby gang et là elle régresse ferme) et assez génial (je dois avouer que j'adore son côté peste mesquine, ça me fait délirer!).

Angel...
J'en reparlerai un peu à propos de Faith, mais juste quelques lignes pour dire (qu'il ne ressemble ABSOLUMENT PAS à l'autre minet miévrasse de R.V.!!!!) (euh...pardon, je me suis laissée emporter :o) ) juste pour dir, donc, que j'apprécie beaucoup son perso dans ces deux ep. (Ndlr : RV étant Roch Voisine !)
Je le trouve moins amoureux transi option torturé, plus offensif et sur de lui. Je préfère.
Et puis j'adore la scène avec B. au Bronze. Et son entrée dans le repaire de Baltazar (un peu cliché, mais bien faite).
Pour finir sur Angel, je l'ai déjà dit mais je n'ai jamais eu peur de me répéter: le cascadeur qui le double a une fluidité et une grâce dans le mouvement dont je ne me lasse pas. Je me régale à chaque fois.

Bon, passons aux choses un peu plus sérieuses...

Giles.
Dieu que j'adore cet homme! Quand je serai grande je veux l'épouser!
Il est parfait d'un bout à l'autre des épisodes. Un pur chef d'oeuvre de flegme britannique et d'humour à froid.
Ceci dit, et pour changer de registre, c'est sa première rebelion ouverte contre le Conseil: non seulement il n'aide pas l'autre tanche, mais il s'oppose ouvertement à lui (faut dire qu'il en tient une strate le nouvel observateur!). On le sent un tantinet las et désabusé sur ce coup, le petit père Giles.
Par ailleurs, je crois qu'on n'avait jamais vu aussi clairement que dans ces ép. la complicité et la tendresse qu'il y a entre lui et B.
Peut-être tout simplement parce que, n'étant plus officiellement son observateur, il se sent plus libre de lui montrer à quel point il tient à elle. Peut-être également que c'est une manière pour lui de la soutenir dans ce bouleversement que représente pour elle ce changement de protecteur (WW Price et le mot protecteur ensemble, je sais pas pourquoi mais ça me semble du plus haut comique!)

Puisqu'on en est à Buffy, parlons donc de nos Tueuses...

Dès le début on note quand même un rapprochement sensible entre elles par rapport aux épisodes précédents. Je suis un peu perturbée par les errements d'M6 dans les diffusions, alors je suis peut-être à côté de la plaque, mais serait-ce consécutif à la soirée de Noël chez Buffy?
Quoi qu'il en soit, ce rapprochement met en même temps en évidences les différences fondamentales entre elles: Buffy est concentrée, réfléchie, 'professionnelle' (dans son job de tueuse je veux dire), alors que Faith est tout feu tout flamme, impulsive, casse-cou.

On retrouve un peu, dans ces ép. (mais en version édulcorée vis à vis de son entourage) l'attitude de défi que Buffy avait déjà dans le manuscrit: elle s'éloigne de Willow (qui représente définitivement son point d'équilibre quand elle commence à merder elle s'en éloigne quand elle commence à revenir à la normale elle s'en rapproche) et subit totalement l'influence de Faith.
Je pense que, d'une certaine façons, elle envie l'indépendance de Faith et son rejet des responsabilités: elle s'est toujours sentie écrasée par sa charge, par ses responsabilités et elle voudrait bien pouvoir faire comme Faith et s'en soucier comme d'une guigne.
D'autre part, à mon avis elle a perdu ses repères: le Conseil des Observateurs qui est quand même sensé être par définition de son côté, l'a trahie (helpless); Giles est viré et sa situation en tant qu'autorité perd donc de sa netteté; elle rejette d'emblée son nouvel observateur 1: parce qu'il prend la place de Giles, 2: parce qu'il est une émanation directe du Conseil donc suspect, donc l'ennemi; 3: parce que c'est à l'évidence une tanche de compétition.
Bref, elle est paumée, elle a peur de l'avenir avec ce nouveau visage, en termes d'autorité elle est partagée entre la limace (autorité officielle) et Giles, et elle teste les limites.
En résumé, elle pète les plombs.
Mais toujours moins que Faith parce que, contrairement à cette dernière elle a des gardes fous solides: sa famille, ses amis, Giles... elle a l'assurance d'être aimée et c'est ce qui l'empêche de basculer.

Faith, elle, n'a rien de tout ça.
Et en bonne autodestructrice qui se respecte, elle fait tout pour ne pas l'avoir alors même qu'elle en crève d'envie.
Inconsciemment elle voudrait ressembler à B. avoir de vraies relations avec autrui, être aimée, respectée. Mais elle ne s'en sent pas digne donc a peur d'être rejetée si elle essaie de s'intégrer. Donc elle hésite entre s'ouvrir aux autres (et prendre le risque d'un échec) et tout flinguer pour pouvoir se dire qu'en fait si elle n'a pas tout ça c'est parce qu'elle n'en veut pas et qu'elle n'a pas essayé, et non parce qu'elle a essayé et s'est fait jeter.
Ce qui nous amène à une attitude très alternée: tentation d'essayer et destruction de toute chance d'y arriver.
Et comme elle est persuadée qu'elle ne pourra jamais être à la hauteur de B. , elle essaie de la ternir, de l'amener dans son monde histoire de pour voir se dire que, finalement B. n'est pas meilleure qu'elle.
Ainsi, quand elle trahit Buffy en mentant à Giles, je ne crois pas que ce soit par peu des conséquences de ses actes, en fait je crois qu'elle essaie 1/ d'isoler Buffy pour qu'elle soit comme elle, 2/ de briser toute chance d'une amitié entre elles pour s'interdire toute chance de rédemption 3/ de mettre Buffy au défi de lui pardonner et de l'aider quand même.
Cette fille est un immense appel au secours.
Elle est à la limite dès le début de l'épisode quand, après avoir rencontré l'autre escargot gluant à la bibliothèque elle explique à Buffy qu'elles n'ont pas besoin des autres, que ce sont les autres qui ont besoin d'elles, et donc qu'elles peuvent faire ce qu'elles veulent. Et quand on se rend compte qu'elle aime tuer. Des démons OK, mis les termes qu'elles emploie (je ne les ai plus exactement en tête) sont équivoques: ils s'appliquent aussi bien à des humains.
Et là elle n'a même pas tué Alan.
Après le meurtre, elle est vraiment sur la corde raide et elle commence à basculer.
En fait, ce qui est dangereux, à ce moment là, ce n'est pas tant le fait qu'elle ait tué un être humain: c'était réellement un accident et il est étonnant que ce ne soit pas arrivé plus tôt.
Ce qui est réellement dangereux, c'est les raisons qu'elle trouve pour se déculpabiliser: elle commence par dépersonnaliser sa victime, puis elle met dans la balance les vies qu'elles ont sauvé, fait valoir que de toutes façons il était du côté des méchants... elle commence à voir sa condition de Tueuse comme quelque chose qui la met au-dessus des autres (c'était déjà le cas au début de l'ép. mais là c'est criant) et au-dessus des lois (morales et juridiques).
A partir de là elle est quasiment foutue: quand on s'arroge le droit de juger de la valeur de la vie des autres c'est mal barré!
Sa seule chance c'est effectivement Angel.
Et c'est assez bien trouvé: fondamentalement il sait exactement ce qu'elle est en train de vivre et elle le sait, c'est quelqu'un qu'elle peut respecter (il est fort, a le même genre de pouvoir qu'elle sur la vie d'autrui, a quand même été une sorte de 'légende du mal' en son temps et l'a surmonté, et est aimé de Buffy...) et surtout il est juste assez dur pour ne pas se laisser embobiner et juste assez bon pour se soucier réellement d'elle.
Pour couronner le tout il ne lui parle pas de manière condescendante mais d'égal à égal, sans lui dorer la pilule ou prendre de gants.
D'ailleurs, juste avant que l'insecte rampant ne pointe sa tronche de courge accompagné de ses sbires, on voit qu'il commence à percer la carapace, à la toucher.
Et c'est là que cette infame connard la fait définitivement basculer.
J'arrête sur Faith, y'aurait encore des tas de choses à dire, mais je vais réellement finir par vous soûler...

Passons donc au nouveau protecteur, alias 'Capitaine Courage' (celle-là je l'ai adorée!).
Vous aurez sans doute compris que je ne le porte pas dans mon petit coeur... au-delà de ça, je me pose énormément de questions à son sujet.
A première vue il a l'air d'un inoffensif débile à l'ego surdimensionné comme il y en a malheureusement des tas, même s'il est tellement con que c'en est limite criminel... mais y'a quand même des trucs qui me turlupinent (dont certains ont déjà été cités par mon jumeau chéri).
En vrac:
1/ le maire, en parlant des épées ou de l'amulette ou de je ne sais plus quoi, dit 'assurez-vous que cette info parvienne aux Tueuses'... et qui amène l'info en question sur un plateau d'argent, se montrant limite brillant alors qu'il prouve par la suite qu'il est totalement dépourvu de sens commun? WWP en personne!
2/ pourquoi notre cher vermisseau s'intéresse-t-il au meurtre on ne peut moins démoniaque (depuis quand les démons prennent-ils la peine de dissimuler les corps de leurs victimes ailleurs que dans leurs estomacs?) de l'adjoint au maire juste après que ce dernier ait déclaré que tout serait mis en oeuvre pour retrouver le coupable?
3/ comment Trick a-t-il su que les Tueuses combattaient des vampires 'deux rues plus loin'? Les Vampires sont tous morts et en plus ce n'étaient même pas les siens?
4/ pourquoi livre-t-il Faith au Conseil alors qu'il a parfaitement suivi le raisonnement de Giles, lequel est frappé au coin du bon sens et que, partant de là, il devrait savoir que c'est le meilleur moyen de la couler? (je vous accorde que celui-là est le plus faiblard du tas: c'est peut-être simplement la marque d'un attachement pathologique au règlement et d'un esprit totalement dénué de la moindre lueur d'intelligence)
5/ comment Trick a-t-il su qu'il pouvait trouver Faith et Buffy sur les docks?
6/ j'en avais un autre mais je m'en souviens plus (la vieillesse est un naufrage!!!)
Bref, je le sens pas. Mais pas de chez pas estampillé pas du tout!

Pour finir quelques petites remarques en passant:
- pour une fois merci le doublage: la voix qu'ils ont collé au mollusque est un vrai bonheur! Elle colle tout à fait au personnage! ('préparation, préparation, préparation'... j'en ris encore!)
- Trick: c'est dommage, je commençais à vraiment apprécier son humour.
- le Maire: je commence à l'aimer, le coup de la liste de choses à faire c'est tout bonnement géant!
- Alan: vous avez remarqué comment ils ont bien goupillé leur coup pour que sa mort soit encore plus choquante? Dès le début on nous le montre sous un jour totalement pathétique (en plus il a un air candide à souhait): le faux méchant qui lit Sissi...

Bon, je m'arrête là.
En attendant la suite (et vos remarques, critiques, et autres) je vous embrasse tous et toutes et je retourne bosser

Anne